Comment devenir orthodontiste : tout ce qu’il faut savoir

L’orthodontie est une spécialité de la chirurgie dentaire en constante évolution et sa pratique requiert des compétences spécifiques. S’appuyer sur une formation solide est nécessaire, et peut prendre différentes formes : internat en orthodontie ou établissement privé. Au CETO (Centre d’Enseignement des Thérapeutiques Orthodontiques, Orthopédiques et Fonctionnelles), nous avons formé plus de 2 000 praticiens depuis 1991. Comment devenir orthodontiste ? Décryptage des missions, études nécessaires et enjeux de ce métier d’avenir.

En quoi consiste l'orthodontie ?

Plusieurs disciplines de la chirurgie dentaire (ou odontologie) sont accessibles après avoir suivi un cycle de spécialisation : l’endodontie, la parodontie, l’implantologie, etc. L’orthodontie, quant à elle, est une spécialité qui a pour objectif le diagnostic, le traitement et la prévention des mauvaises postures des dents et de la mâchoire pouvant notamment entraîner un encombrement dentaire.

Qu’est-ce qu’un orthodontiste ?

L’orthodontiste est un praticien qui, après avoir obtenu son diplôme en chirurgie dentaire, suit une formation spécifique de plusieurs années en orthodontie ou orthopédie dento-faciale (ODF). Sa particularité est de corriger et prévenir les malpositions de la mâchoire et le mauvais alignement dentaire. Plus concrètement, l’orthodontiste :

• examine la dentition du patient,
• surveille le développement dento-facial chez l’enfant (prévention des anomalies),
• diagnostique les malpositions des dents et de la mâchoire,
• réunit la documentation nécessaire (radiographies, moulages, photographies…),
• élabore un plan de traitement en tenant compte des aspects esthétiques et fonctionnels,
• conçoit, installe et ajuste l’appareillage nécessaire, fixe ou amovible (bagues, aligneurs…),
• réalise si nécessaire des interventions d’extraction dentaire.

Ces différentes missions amènent l’orthodontiste à travailler en collaboration avec d’autres spécialistes tels que les radiologues, prothésistes dentaires, kinésithérapeutes ou chirurgiens maxillo-faciaux, etc.        

Les qualités et compétences nécessaires à la pratique de l’orthodontie

Devenir orthodontiste requiert une formation exigeante. En parallèle, certaines aptitudes plus personnelles sont indispensables à la pratique de la profession, notamment  :

• Être à l’écoute de ses patients pour mieux cerner leurs besoins et attentes,
• Faire preuve de pédagogie pour renseigner les patients sur le traitement orthodontique envisagé (mise en place, objectifs, consignes…),
• Savoir rester concentré, même dans un contexte défavorable (pression, cas d’urgence…),
• Travailler avec précision, minutie et une grande dextérité manuelle,
• Avoir un bon sens relationnel pour mettre ses patients en confiance,
• Adopter une démarche proactive vis-à-vis des apprentissages et de l’actualisation des connaissances à acquérir. 

Spécialité orthodontie : quelles études ?

Après l’obtention d’un baccalauréat scientifique, il convient d’obtenir son diplôme de chirurgien-dentiste en université, au terme de 6 années d'études :

• Première année de médecine,
• Premier cycle de chirurgie dentaire (2ème et 3ème année précliniques) en faculté d’odontologie,
• Deuxième cycle de chirurgie dentaire (4ème et 5ème année cliniques) avec une alternance entre cours à la faculté et stages en milieu hospitalier.

Au terme de la 5ème année, l’étudiant a la possibilité d’effectuer un troisième cycle court, à savoir une 6ème année de chirurgie dentaire, lui permettant de prétendre au titre d’omnipraticien, et ainsi d’exercer en tant que dentiste s’il obtient son DE (Diplôme d’État) de docteur en chirurgie dentaire.

Mais il est également possible de s’orienter vers une spécialisation en orthodontie. Pour ce faire, plusieurs cursus sont envisageables.  

Poursuivre sa formation à l’université

Afin de vous orienter vers l’orthodontie, vous avez la possibilité, dès la fin de votre 5ème année d’études à la faculté (et/ou en fin de 6ème année), de vous présenter au concours d’internat en odontologie. Si vous êtes reçu et en fonction de votre rang de classement, vous pouvez sélectionner l’une des trois spécialités suivantes : 

• La médecine bucco-dentaire (MBD) sur trois années,
• La chirurgie Orale (CO) sur quatre années,
• L’orthopédie dento-faciale (ODF) plus communément appelée orthodontie, sur trois années.

Les internes en orthodontie poursuivent les enseignements théoriques tout en effectuant des stages en milieu hospitalier. Une soutenance de thèse sanctionne les trois années d’internat du futur orthodontiste et constitue l’ultime étape avant l’obtention du DES (Diplôme d’Études Spécialisées) en orthopédie dento-faciale.  

La formation initiale du CETO

La voie universitaire (publique) n’est pas la seule pour devenir orthodontiste. En effet, des établissements privés comme le CETO (Centre d’Enseignement des Thérapeutiques Orthodontiques, Orthopédiques et Fonctionnelles) dispensent une formation en orthodontie avec une pédagogie et une méthodologie différentes.

Sur deux années, composées de deux cycles indissociables, les candidats (déjà omnipraticiens ou étudiants de 6ème année de faculté d’odontologie) se forment au métier d’orthodontiste à travers l’étude de huit cas-types. Ces cas-types visent à couvrir les différentes familles ou classes de malocclusions et malformations de croissance.

L’enseignement, dispensé par des praticiens reconnus, s’appuie sur une pédagogie originale basée sur les aspects concrets de la pratique du métier. Par ailleurs, une véritable synergie de groupe se crée lors des sessions, grâce aux apports des praticiens-étudiants, qui ont déjà l’expérience de la chirurgie dentaire.

La formation continue du CETO

Les avantages de l’enseignement de l’orthodontie au CETO ne s'arrêtent pas là car le centre propose aux participants ayant validé les deux premiers cycles de rester en contact avec l’équipe pédagogique. L’objectif ? Recevoir des conseils et directives pour leurs traitements en cours. Ce point est un vrai plus lorsque l’on envisage de se diriger vers le métier d’orthodontiste car il permet de bénéficier d’un véritable suivi et d’un appui important en début de carrière. C’est aussi le moyen idéal pour :

• rester en alerte sur les dernières innovations technologiques et thérapeutiques, 
• améliorer ses compétences, 
• pouvoir proposer à ses patients les traitements orthodontiques les plus pertinents, issus de concertations et de sollicitations d’avis de confrères.

Un troisième cycle d’études de niveau avancé est également proposé. Cette formation continue, matérialisée par des ateliers et un congrès annuel, est assurée par les enseignants du CETO ou des praticiens spécialisés dans un domaine particulier. Des conseils sont également dispensés afin de créer et développer votre cabinet d’orthodontie.

Notre quatrième et dernier cycle permet enfin de compléter votre cursus :

• Le Certificat d’excellence du CETO à Paris (FRA)
• Le Continuing Dental Education Program de l’Université de New York (USA),
• Le Charles TWEED International Foundation de Tucson (USA).

Orthodontiste : un métier d’avenir

L’orthodontie concerne de plus en plus de personnes et s’appuie sur des technologies qui s’améliorent sans cesse. Avec les progrès des techniques thérapeutiques, il existe aujourd’hui de multiples solutions plus discrètes, confortables et performantes que l’appareil dentaire d’autrefois. Quels sont aujourd’hui les besoins en soins orthodontiques, et quelles perspectives d’avenir s’offrent aux nouveaux praticiens ?

Le rôle de l’orthodontiste auprès des enfants et adolescents

Les patients de l’orthodontiste sont aujourd’hui majoritairement des enfants et adolescents. En effet, c’est lors du développement de la mâchoire et des poussées successives de dents que les besoins se font souvent sentir. Une détection précoce de malocclusion ou d’encombrement dentaire réduit généralement les recours à des soins trop importants. Une visite préventive dès l’âge de 6 ans permet alors de déceler, notamment :

• les béances liées à la succion prolongée des doigts ou d’une tétine,
• les malpositions dentaires issues d’un manque de place sur la mâchoire ou d’une mauvaise posture de la langue,
• une mâchoire qui se développe trop ou pas assez vite, 
• une proéminence ou un retrait de la mâchoire supérieure vis-à-vis de la mâchoire inférieure.

Un programme de soins adaptés aux jeunes patients, y compris ceux qui n’ont encore que des dents de lait ou une dentition mixte (cohabitation de dents de lait et de dents définitives), est alors mis en place. Il s’agit de l’orthodontie interceptive, dont le traitement peut consister en l’installation d’appareils amovibles en résine, de bagues (appareils fixes), d’aligneurs (gouttières) quasi-invisibles, etc.    

Des besoins croissants chez les adultes

L’orthodontie chez les adultes, c’est aussi possible ! La santé bucco-dentaire n’a en effet pas d’âge. Afficher un sourire harmonieux avec des dents bien alignées est une préoccupation croissante au sein de la population. Si pour le patient, l’objectif est esthétique avant tout, l’orthodontie à l’âge adulte permet également une optimisation fonctionnelle de la dentition et de la mâchoire. Un traitement adapté et le plus discret possible aura alors pour effet de corriger des troubles de la mastication, phonation ou déglutition, mais également de réduire les risques de maladies parodontales (mauvaise santé des gencives et os de la mâchoire).   

L’apport des nouvelles techniques et technologies

Tous ces besoins croissants permettent au métier d’orthodontiste d’évoluer, de se renouveler en permanence. Ils nécessitent la mise en place d’outils à la pointe des dernières avancées technologiques telles que l’imagerie dentaire 3D, ou les simulateurs numériques avant/après. L’équipe enseignante du CETO accorde une très grande importance à la prise en compte de ces nouveaux besoins et de ces nouvelles solutions. Le suivi de nos étudiants une fois leur formation achevée s’inscrit totalement dans cette démarche.

Au CETO, nous ne faisons pas que vous former à l’orthodontie, nous vous accompagnons également vers l’avenir de la profession.